Avant propos: Ce compte-rendu du film a été rédigé avant les évènements de vendredi dernier…
Nous ne saurons exprimer avec éloquence le choc et la douleur de ce qu’il s’est passé.
Sans nous attarder sur les mots, nous vouons avec encore plus de ferveur et de motivation à animer ce site avec passion, à diffuser, à parler, à délirer sur des films et séries que nous aimons tant.
 
Pour les survivants du Bataclan, du Stade de France, de la rue de la Fontaine au Roi, de la rue Bichat et Albert, de la rue Charonne… Pour nos amis et nos amis d’amis qui sont partis beaucoup trop tôt.
 

 
Nous ne prétendons guère être des critiques du 7e art formés à une prose chantant les louanges (ou pas) d’un long métrage.
Non, nous sommes simplement des fans relatant notre expérience cinématique, faisant preuve d’une réflexion à chaud, à la sortie du film.
 
 
Lundi dernier, nous avons eu la chance d’assister à l’avant première du film Hunger Games La Révolte Partie II qui s’est tenue au Grand Rex (Merci Metropolitan, bisous).
 
Ambiance électrique, ou plutôt hystérique dès l’arrivée dans la salle. Une partie de la rue était encloisonnée, avec une horde de fans tout le long des barrières qui enfermaient le red carpet.
 
Niveau ambiance, il y en avait (olé). Dans le level de Robert-Pattinson-repéré-devant-son-hôtel-circa-2008 d’hystérie. Chapeau bas aux fidèles de la saga qui ont su accueillir le cast and crew pour une dernière AVP comme il se doit.
 

 
Le film débute absolument tout de suite après la conclusion du dernier volet et nous replongeons sans introduction dans l’univers très sombre du film. Si vous êtes comme nous et avez oublié quelques détails sur la fin, nous vous conseillons de vous remettre à vos fiches bristol.
 
 
LE GOLDEN TRIO
 
JLaw offre une performance absolument époustouflante dans la peau d’une Katniss épuisée physiquement et psychologiquement par la guerre. Elle remplit néanmoins son rôle de leader avec brio et réussit à porter le film jusqu’à sa conclusion en apothéose.
 
La transformation de Peeta (Josh Hutcherson) et son intégration dans l’escouade 451 a été traitée aussi « naturellement » que possible et sa transition entre humain et mutant reste très crédible.
Les fans du livre apprécieront particulièrement les rappels assez réguliers du dialogue récurrent entre Peeta et Katniss: « Réel ou pas réel? »
 
Nos souvenirs de l’histoire dans le livre sont assez confus sur ce point, mais nous avons malheureusement trouvé que le rôle de Gale (interprété par Liam, frère de Thor) a été réduit à un simple pilier du triangle amoureux mis en place dès le 1er film.
Il reste toutefois très beau et très badass, mais son intervention reste limité… dommage.
 
Tout comme les volets 1, 2, et 3, l’histoire amoureuse entre Peeta, Katniss et peut-être-aussi-Gale reste à notre goût le seul point faible du film. Même s’il s’agit d’une partie intégrante à l’intrigue, toutes ces scènes ont tendance à être niaises et gênantes…
 
 
Francis Lawrence, le réalisateur, n’épargne aucun personnage et reste en phase avec les morts tragiques de chacun. Il a su rester très fidèle à l’oeuvre de Suzanne Collins, tout en traduisant de façon subtile et poignante les différents moments forts de l’histoire à l’écran.
 
Nous pensons particulièrement à la longue scène dans les égouts qui se termine par la perte absolument horrible d’un fan-favorite… La team derrière la caméra a parfaitement réussi à susciter l’angoisse et la montée crescendo de la tension. Même en connaissant la disparition certaine de Finnick, sa mort n’en reste pas moins choquante.
 
Ne parlons même pas de Prim.
Nous avons à peine le temps de l’apercevoir aux portes du manoir du président Snow, à peine le temps de comprendre qu’elle fait partie des équipes médicales venues aider les blessés quand une bombe détonne, pulvérisant tout dans un rayon de quelques mètres.
Prim, la force invisible derrière Katniss, sans qui le soulèvement de la rebellion n’aurait jamais eu lieu, n’est plus.
 
Comme dans le livre, les scènes s’enchaînent. Impossible de réaliser qu’elle n’est plus là. Katniss doit continuer, doit aller jusqu’au bout. Ce n’est que lorsqu’elle rentre à nouveau chez elle, dans l’allée des vainqueurs, au sein du district 12, qu’elle s’effondre avec Pattenrond Buttercup, dans ses bras.
 
 
UNE CONCLUSION APOCALYPTIQUE
 
La fin se marque en deux temps:
– La première est une fin du film: venir à bout de la guerre, via l’exécution théâtrale d’Alma Coin et du président Snow. (Avec une Katniss spécialement maquillée parce qu’elle le vaut bien).
Cette scène est un très joli clin d’oeil aux prémices de la franchise, où Katniss se retrouve à nouveau dans la grande avenue du capitole, mais entourée cette fois-ci de tous les citoyens libérés dans un contexte complètement contraire à son introduction aux 74e jeux des Hunger Games.
 
– La seconde est une clôture de la saga: un épilogue, digne d’Harry Potter-19-ans-plus-tard, avec nos deux héros, Katniss et Peeta dans une scène rappelant la petite maison dans la prairie, sereins en compagnie de leurs deux enfants.
 
 
BON BREF EN GROS:
Yay: Fans de la saga, c’est un must-see. Vous ne serez absolument pas déçus. C’est une adaptation très fidèle du dernier volet, qui se conclut de manière phénoménale.
 
Nay: Si vous avez vaguement suivi la franchise et que vous êtes moyens fans, passez votre chemin. L’intrigue s’adresse clairement aux personnes connaissant les prémices de la série, et vous serez complètement perdus. Ceci dit, le film reste très divertissant.