César 2015
Le théâtre du Châtelet se vide, les stars repartent le sourire aux lèvres et les mains tenant une statuette, d’autres plus bredouilles. Pas de doute, la 40e cérémonie des César vient de s’achever. Avec elle se scelle le sacre de certaines œuvres, comme Timbuktu, raflant en tout 7 prix dont celui du meilleur film, ou l’entrée de Kristen Stewart dans l’histoire, en faisant d’elle la première américaine à gagner un César (meilleur second rôle) pour son rôle dans Sils Maria.
Voici le résumé des lauréats des César 2015, dans l’ordre de la soirée :
Meilleur espoir féminin : Louane Emera pour La famille Bélier
Meilleur son : Philippe Welsh, Roman Dymny, Thierry Delor pour Timbuktu
Meilleur photographie : Sofian El Fani pour Timbuktu
Meilleur premier film : Thomas Cailley pour Les Combattants
Meilleur acteur dans un rôle secondaire : Reda Kateb pour Hippocrate
Meilleur musique originale : Amine Bouhafa pour Timbuktu
Meilleur court-métrage d’animation : Chloé Mazlo pour Les Petits Cailloux
Meilleur long métrage d’animation : Thomas Szabo pour Minuscule
Meilleur espoir masculin : Kevin Azaïs pour Les combatants
Meilleur costumes : Anaïs Romand pour Saint-Laurent
Meilleur scénario original : Abderrahmane Sissako
Meilleur décors : Thierry Flamand pour La Belle et La Bête
Meilleur montage : Nadia Ben Rachid pour Timbutku
Meilleur film documentaire : Wim Wenders pour Le sel de la Terre
César d’Honneur décerné à Sean Penn
Meilleur court-métrage : La Femme de Rio d’Emma Luchini
Meilleure actrice dans un rôle secondaire : Kristen Stewart pour Sils Maria
Meilleur Réalisateur : Abderrahmane Sissako pour Timbuktu
Meilleur film étranger : Mommy de Xavier Dolan
Meilleur acteur : Pierre Niney
Meilleur adaptation : Cyril Gely et Volker Schlöndorff pour Diplomatie
Meilleur actrice : Adèle Haenel pour Les combattants
Meilleur film : Timbuktu de Abderrahmane Sissako
Les temps forts de la soirée :
Ce que l’on peut retenir de cette 4ème édition des César, c’est qu’après l’avance de 10 nominations contre 7 de Saint-Laurent devant Yves Saint-laurent, les deux films sont repartis chacun avec qu’un seul César: l’un pour les costumes, l’autre pour l’acteur incarnant le créateur de mode. Timbuktu les aura finalement départagés.
On retiendra également le beau et sincère discours de Thierry Flamand venu chercher son prix pour les meilleurs décors de La belle et la bête à propos de la contradiction des grosses productions françaises dont le tournage se déroulent à l’étranger. Il a ainsi évoqué la menace de la fermeture du studio de Bry-sur-Marne, et a montré son soutien auprès des ouvriers français.
Edouard Baer a renchéri: « On a tourné Astérix en Hongrie, je n’ai pas compris pourquoi », faisant rire la salle. Le message semble donc être passé!
Edouard Baer, le maître de cérémonie, s’est également lancé dans le tournage improvisé d’un court-métrage, déclarant qu’il serait dommage de ne pas profiter d’avoir tous ces acteurs dans un même endroit et de ne pas de faire un film avec ce casting de rêve. Il a même réussi à impliquer la ministre de la culture, Fleur Pellerin. Le résultat hilarant a été nominé un peu plus tard dans la catégorie meilleur court-métrage.
Pour le César du meilleur film étranger, Émilie Dequenne et Lambert Wilson ont prononcé le mot « film » dans toutes les langues avant de remettre le prix à l’actrice Suzanne Clément pour Mommy.
A noter aussi les prestations musicales de Mathieu Chedid invitant Ibrahim Maalouf à l’accompagner à la trompette ainsi que l’interprêtation live d’une chanson de Timbuktu.
N’oublions pas également l’hommage à Alain Resnais par Sandrine Kiberlain, Lambert Wilson et Pierre Arditi, laissant Sabine Azema en larmes.
Pour le reste, cette cérémonie a été sans trop de surprises et demeure fidèle aux éditions que nous avons pu avoir les années précédentes.